📍 🇰🇭 Dignité des maisons coloniales

Comme c'est souvent le cas en Asie du Sud-Est, au Cambodge, le paysage urbain des petites villes s'est transformé à maintes reprises au cours des derniers siècles.

Les maisons traditionnelles, gracieusement faites de bois dans la plupart de leurs parties, autrefois omniprésentes, ont maintenant presque disparu au profit du béton, de l'acier et d'autres matériaux utilitaires modernes. Ce changement lent mais inexorable a entraîné des répercussions esthétiques évidentes. Les espaces, dans les maisons modernes, en raison d'une population accrue, sont restés étroits. La chaleur, due à l'altération des systèmes de ventilation millénaires et des matériaux de construction repoussant la chaleur, rend nécessaire l'utilisation de ventilateurs ou de climatisation, pour ceux qui en ont les moyens.

En conséquence, des cabanes désolées déjà en décomposition un an ou deux après avoir été érigées, parsèment le paysage urbain, ou dans des constructions alternatives disproportionnées d'origine ou d'âme incertaines, financées, encore une fois, par des spéculateurs incertains aux moyens avides. L'heureuse version de la fable est, hélas ! Les vestiges coloniaux français d'une dignité quelque peu décadente, la plupart d'entre eux faits de couleurs chaudes et pastel allant du brun au rouge clair, que l'on trouve en grand nombre autour de la paisible ville de Kampot, dans le sud-est du Cambodge.

Pour un Européen nostalgique, ce que je ne suis pas, ces anciennes villas coloniales apportent avec elles une aura de classicisme romantique, ainsi qu'un certain loisir tropical, dont leurs serviteurs ont sans doute dû profiter à l'époque de l'exploitation silencieuse et omniprésente de leurs domaines. En effet, ce sont des preuves de l'histoire, avec toutes ses affirmations, qui sont autrement souvent niées par un développement chaotique.