📍 🇮🇹 Renoncer à l'ambition au Lido
Le temps du Lido est venu quand on a suffisamment parcouru l'ilot central. En arrivant comme ça, hors saison, à l'automne finissant, on se croirait dans le film américain "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" (2004), avec Jim Carrey scrutant une Kate Winslet orange floue sur la plage. Tout fermé et froid à Montauk.
L'auteur anglais Henry James a écrit que "la plage est toujours solitaire et belle" mais qu'elle a trop changé vers la fin du 19ème siècle selon lui : "quand je l'ai vue pour la première fois, en 1869, c'était un endroit très naturel, juste une ruelle, un lieu de baignade, un restaurant, un restaurant qui était très mauvais, et pourtant largement compensé par les soirées chaudes..."
"Aujourd'hui[James added in 1882] le Lido fait partie d'une Italie unie et il a été victime d'améliorations vilaines. Promenades en bitume, becs de gaz, logis, boutiques ; l'établissement balnéaire est plus grand qu'avant, et la cuisine n'est toujours pas meilleure..."
Peu importe les problèmes d'Henry James. En flânant tranquillement sur la plage, en abandonnant ambition et intensité, vous devriez trouver les indices manquants à votre énigme vénitienne si vous regardez attentivement : les coquillages et les couleurs qui ont inspiré certains éléments architecturaux de la ville...
Il est temps de rentrer à la maison.
____ Sources ____
>> Henry James, "Heures italiennes", 1882