📍 🇮🇹 Précision vs humanité aux angles vénitiens
"Comme une forteresse renversée sur sa fine couronne, et dont la racine épaisse est suspendue dans les airs..." a dit l'auteur français Chateaubriand, passant à côté en 1833 CE. "Le bâtiment central du monde, contenant des proportions égales d'éléments romains, lombards et arabes", a ajouté l'historien anglais Ruskin plus tard en 1850.
Tant à voir à l'intérieur qu'on en oublie la joie de décrypter les piliers extérieurs et leurs trois angles : la Chute d'Adam et Eve, l'Ivresse de Noé, le Jugement de Salomon. Ruskin fait l'éloge du premier, le plus ancien (~ 1300 CE ?) comme étant un véritable gothique dans son sujet et sa forme : « superbe balayage du feuillage, visages raides et fatigués, serpent dessiné en lignes angulaires », nous rappelant les péchés de l'homme, du christianisme. leçons de base.
La sculpture de Noé (~1350 CE?), Près du pont des Soupirs, affiche "une profusion de cheveux et de barbe flottants ; une tentative de finition extrême avec des veines trop nettes ..." (Ruskin encore, un peu plus négatif).
Enfin, la pièce de Salomon (~1500 CE ?) est "beaucoup plus libre dans le dessin, Renaissance dans l'esprit ; le feuillage imite celui d'Adam et Eve mais en étant soigneusement varié dans le débit, il n'a rien de la vérité originelle..." . Ce que l'on gagne en précision et en technicité, on le perd en humanité selon lui.
Foci-Tip : passez de l'un à l'autre pour vous faire votre propre opinion 🙂
____ Sources ____
>> John Ruskin, « Les pierres de Venise », 1851