📍 🇫🇷 Détresse architecturale à Notre-Dame de Dijon
Pour beaucoup, l'église Notre-Dame de Dijon est un chef-d'œuvre gothique du XIIIe siècle. Mais pas pour l'historien anglais John Ruskin (1819-1900), qui y voit la définition exacte de la dégénérescence incompréhensible.
Quel est le problème ici?
En un mot : le porche d'entrée. À vrai dire, la fonction et le but de cette entrée haute et creuse sont difficiles à comprendre au premier coup d'œil. Et les maisons voisines tout autour ajoutent à l'étrangeté de l'ensemble en empêchant le bloc d'être vu avec une distance suffisante. L'analyse de Ruskin nous permet de comprendre la source d'un tel malentendu visuel : "c'est une erreur remarquable, une copie maladroite d'anciennes tours féodales avec de minuscules fenêtres et créneaux sur la façade".
Un malentendu entraînant deux "graves" conséquences : un manque de luminosité à l'intérieur de l'église et une laideur (prétendue, subjective) de la façade, avec ses deux séries de minces piliers insérés sans ménagement devant un mur de pierre, et aucune harmonie de fenêtres ni de rosace fenêtres leur donnant un but et une grâce.
Pourtant, cela étant dit, nous aurons toujours le hibou sculpté dans la charmante "rue de la chouette" - pour la bonne chance. Attention : pensez à le caresser avec précaution hygiénique, s'il vous plait.
____ Sources ____
>> John Ruskin, "Pierres de Venise", 1851